Le domaine de Beaurepaire

 

Sur le site de l'actuel château de Martinvast se dressait un antique château féodal, qui fut ruiné lors de la guerre de Cent Ans.

 

Le château est reconstruit entre 1579 et 15813 par Barthole du Moncel, qui conserva le donjon entouré de douves et de marécages.

 

L'impératrice Marie-Louise y est reçue deux fois, le 29 mai 1811 et le 27 août 1813 par le comte Alexandre du Moncel, général et pair de France4. Ce dernier le restaure entre 1820 et 1861, date de sa mort au château. Il supprime les douves, ainsi que les marécages et bâti quatre tours. Ses héritiers le vendent en 1867 au baron Arthur de Schickler, banquier du roi de Prusse, qui le fait agrandir dans un « style gothique aux accents victoriens » par l'architecte britannique William Henry White (1838 † 1896), établi à Paris puis à Calcutta, qui mena également en 1862 la reconstruction du château de Bizy à Vernon (Eure) pour le compte du baron Fernand de Schickler, le frère d'Arthur de Schickler.

 

Les plans du nouveau château sont exposés au salon des Beaux-Arts en 1867 et 1869, et il abrite, entre autres œuvres d'art, un portrait de jeune homme de Boticelli (New YorkMetropolitan Museum of Art). Les bâtiments du haras édifié sur le domaine sont de Charles Letrosne ; les massifs floraux du parc, composé d'essences rares et de cascades, sont dessinés par Levy-Dhurmer.

 

Durant la Seconde Guerre mondiale, le château est partiellement détruit notamment par un bombardement britannique le 16 janvier 1944, les bâtiments du xvie siècle, et ensuite par une bombe américaine détruisant en partie la partie néogothique

 

La fille d'Arthur de Schickler, Marguerite, comtesse Hubert de Pourtalès, en hérite. Le pavillon Renaissance est reconstruit, mais pas la galerie doublant l'aile Renaissance et évoquant les abbayes médiévales, ni la salle à manger, dont le manteau en demi-lune, de la cheminée a conservé un décor sculpté dessiné par White, L'Arche de Noé. Le petit-fils d'Hubert de Pourtalès, le comte Christian de Pourtalès (1928 † 2018), en hérite.

 

Le Parc de Beaurepaire


De nombreuses têtes couronnées visitèrent le parc au cours du XIXe siècle, les impératrices Joséphine et Marie-Louise sous le premier Empire, de même que l'impératrice Eugénie, la Reine Victoria et l'Empereur Pedro 1er du Brésil au second Empire.


Aujourd'hui le parc à l'anglaise a conservé la plupart de ses éléments constitutifs : les grandes prairies en herbages, les bois sur les hauteurs, les étangs et miroirs d'eau traversant le parc d'est en ouest, le "Jardin Réservé" avec ses collections de conifères exotiques abritant des massifs de rhododendrons arborescents, les potagers et jardins fleuris et leurs murs de clôture. L'ensemble, animé par, les chevaux du Haras, les lamas, les cygnes, les oies et les canards conserve un caractère à la fois très anglais et très romantique.

 

Obélisque observatoire

 

Bâti par le Général Comte du Moncel vers 1830 (face au château et à

l’autre extrémité de la longue esplanade en avenue).

 

Hôtel Mélingue

 

Ancien relais de diligence

Julien Le fort vendit en 1602 ses propriétés de Martinvast à un Mélingue d’où le nom de «Hôtel Mélingue». Le bâtiment des communs est du XIIème siècle, il est bâti en schiste et recouvert de pierre.